mercredi 27 novembre 2013

Le cas des claquettes de piscine

Mardi soir, 22h, ELLE et infusion d'églantine. 
Outre la chronique de mon adoré Nicolas Bedos, je m'arrête sur la page 86. 

Un soulier moche non-identifié (SMNI pour les intimes) attire mon oeil aiguisé aux dernières tendances.  Je vous montre?  Oui je vous montre... Parce que c'est inexplicable.


Voilà. Vous identifiez le truc? Là à droite...

Moi, dans mon temps, on appelait ça une claquette de piscine. 
Le maître-nageur de la piscine municipale était reconnaissable à son maillot "moule-boule", son tshirt MNS et le bruit de ses pas (ca faisait clac-clac-scrouich). 
C'était un vêtement technique.

Et puis ado, en bas de mon immeuble, au fin fond de ma cité du 92, aux pieds des gars en survet' Lacoste, la claquette de piscine Nike était déja bien laide. 

Annonçons donc l'arrivée la claquette hype.  Celle qui pousse aux pieds des adolescentes anorexiques sur les podiums des maisons de couture tendance du moment.
 
On pensait que seules les marques "de niche" s'étaient fourvoyées dans le laxisme de création. 

 JW Anderson / MSGM

  Et là c'est le drame. Giambattista Valli vient de nous prouver que non. Même chez les créateurs les plus côtés question crédibilité, on se lâche dans le n'importe quoi des pieds (oui ca se dit)

Je suis désespérée.
Evidemment je me vois mal lancer la marche des escarpins Roger Vivier, talons carrés et boucle sur le dessus façon Belle-de-Jour. Mais y'a quand même une demi-mesure. 

Comment peut-on proposer de chausser ses clientes avec des chaussures pareilles? A ce prix!!!
Non parce que ca coute quand même 695euros.
A l'image du cabas Barbès, avec lequel Louis Vuitton a enfumé ses clientes, en arguant qu'il faut démocratiser cet accessoire parisien, la claquette de piscine doit rester à sa place. 
Aux pieds d'André, le maître-nageur de la piscine de mon enfance qui m'a appris a nager !
Ou a l'extreme limite, rester l'accessoire "hype" de Benoît, mon amour d'adolescente, qui ne porte plus de survet'Lacoste depuis des lustres, lui...

Non mais. 
En plus Nicolas Bedos ne porte pas de claquettes de piscine. Dont acte

La prochaine fois, si vous le voulez bien, on parlera d'un truc plus glamour.









mardi 19 novembre 2013

Des pieds magiques !


Pour bien danser, il faut être bien chaussée.

Petit focus aujourd'hui sur une maison discrète.
Depuis la création de cette entreprise en 1998, MagicFeet est le seul atelier français de confection de chaussures de danse de salon, de scène et de danse sportive. 

Bon, ca c'est pour faire court et concis.

Mais MagicFeet c'est plus que ca. Ben oui parce que c'est léger non? 
Et puis vous allez me dire "oué mais c'est quoi le rapport avec tes créations? "

Déjà, cette maison installée à Saint-Donat (pas loin de Romans) fournit les plus grands danseurs de salon/danse sportive français.
Ce qui n'est quand même pas rien, quand on sait que la production est intégralement française : 600 à 1000 paires naissent dans les mains des artisans tous les mois, sans égratigner la haute qualité!

Ensuite, si vous avez la télé, vous devez connaitre leurs créations
 (sinon allez squatter chez votre voisine, ca vous fera une excuse)
Parce que si les participants à l’émission Danse avec les Stars ne concourent pas pieds nus, c'est parce que MagicFeet les chausse.  Oui mon amie tu as bien lu.
MagicFeet chausse Alizée, Tal ou encore Laetitia Milot. Depuis deux ans même (c'est donc dans des souliers MagicFeet que Shy'm a remporté l'emission en 2012)

Si j'ai choisi cet atelier pour confectionner les plus jolis souliers, c'est pour tout ca. 

C'est aussi pour des raisons techniques : les chaussures MagicFeet sont réalisées en sur-mesure intégral, les matières premières sont d'une exceptionnelle qualité, les talons disponibles en 4 formes et 5 hauteurs, ils font des souliers pour hommes...

Alors que certaines marques "françaises" font appel sans état d'âme à des ateliers étrangers, MagicFeet offre une autre alternative : qualité + prix + français

Et pour finir, une petite vue de l'atelier !




 N'oubliez pas l'opération Faites Un Voeu, 
en faveur de l'association Petite Emilie !

 



vendredi 1 novembre 2013

L'objet du délit



Ou plus sobrement le jour où je me suis loupée sévèrement...

On a toutes nos petites obsessions en matière de chaussures. 
Chez moi ce sont les boites d'escarpins qui s'entassent consciencieusement dans mon dressing, contenant une collection de talons hauts rivalisant d'originalité et de couleurs.

Un vrai carnaval pour les unes, un rêve pour d'autres...

Un cauchemar permanent pour les nerfs de mon homme, qui oscille entre lassitude et crise de rire lorsqu'il faut choisir une paire là, maintenant, on est à la bourre grouille toi avec tes pompes ça commence à me gaver t'as qu'a mettre les noires comment ça quelles noires t'as combien de paires noires?! (porte qui claque - j't'attend en bas)

Mais en vrai, mes pieds sont toujours habillés pareil.
Des Bloch en cuir verni violet, avec un lien de serrage élastique. 
Ou une paire de Repetto en cuir noir qui a certainement vécu la libération de la Corse. 
Oui je sais, un mythe s’effondre.

Un mardi de septembre, craquage sur une paire de slippers.

Je n'ai jamais compris l'engouement pour ce "chausson de ville". Déjà l'expression en elle-même ressemble a une blague d'ado qui aurait abusé du RedBull.
Oui je sais c'est la modeExpression dite avec le sourire dents serrées de la vendeuse de chez *bip* qui tente de vous vendre un pantalon hors de prix made-in-China...

En vrai faux cuir velours, brodées, avec des glands dorés et pas chères !  
(oui j'ai cumulé, ne me remerciez pas)

Et là c'est le drame.

D'abord c'est moche. Sur moi, s'entend. 
Parce qu'aux pieds de Sofia Coppola c'est détendu-élégant. Sur moi c'est surtout négligée qui a la flemme de mettre des vraies chaussures pour aller chercher le pain. 

Pourtant j'avais organisé mon trip : jean roulé aux chevilles (c'est la mode aussi) chemisier sans manches en soie ivoire, veste de smoking assortie, pochette en cuir noir , lunettes strassées et chignon qu'il est tellement travaillé qu'on dirait que c'est un truc vite-fait.

Le pire c'est qu'au bout du Cours Napoléon (genre les Champs Elysées mais en moins long voyez) j'avais les talons d'Achille en sang. Rapport au frottement du bord de la pompe mal cousue que tu le vois jamais quand tu l'achète évidemment sinon c'est moins drôle haha

Tout fut tenté :  sparadrap anti-frottement (mais je conseille pas quand t'as déja la peau arrachée ca te soulagera pas mon amie), pansement anti-ampoules (mais ca marche pas non plus paske t'as pas d'ampoules en vrai), compresse+sparadrap couleur peau (mais en fait çà se voit quand même)

Fallait se rendre a l'évidence, je ne suis pas faite pour les chaussons de ville.
J'ai rangé la paire dans sa boite, mis en vente sur Ebay et renfilé mes Bloch.

Et je te conseille de faire de même si tu t'appelle pas Kate Moss.